Aujourd’hui nous avons a nouveau 3 visites à domicile de prévues. Celles-ci se font en principe a partir de midi, car les enfants sont à l’école le matin. Mais comme nous sommes mercredi, ce sont les enfants qui viendront ä nous et non le contraire. Cela nous arrange un peu, car la chaleur est étouffante et rouler en « taxi » togolais n’est pas de tout repos pour nous. C’est donc une partie de rigolade et de joie qui nous attends en ce début d’après midi. De joie surtout pour les enfants qui reçoivent pour la plupart un paquet cadeau que nous avons ramener de la part de leur parrain ou marraine.
Christiane et Sylvie avaient emmener des ballons en plus des habituelles sucreries, et cela les as ravis. C’est une chose qu’ils ne connaissent pas non plus là-bas
Après 16 h, nous sommes allés sous la houlette bienveillante de Joseph, visiter l’orphelinat à la sortie de la ville. C’est une visite « privée » qui n’as rien a voir avec l’association cette fois. Joseph en avait parlé dans un de nos échanges mail, et nous avons décider de les gâter un peu aussi. Je vais quand même vous raconter un peu l’histoire de cet orphelinat. Tout d’abord ce n’est pas un orphelinat comme nous les connaissons chez nous. C’est un couple de togolais qui se sont lancé là dedans un peu au hasard. Ils ont reçu en permission d’utiliser, une vieille bâtisse, pour loger les enfants recueillis. Depuis 2009, la crise étant passé par là, les commerçants qui leur octroyait gratuitement la nourriture, ont cesser tout don. Depuis cette date, tous les matins, le mari monte sur sa moto et va quémander de la nourriture auprès des boutiques de Lomé à manger pour ses ouailles. Point de subvention de l’état pour une raison que je qualifierais de ridicule. Pour toucher des subventions, donc de quoi habiller et nourrir les enfants, il faut 2 bâtiments bien distincts pour les filles et les garçons. Bien entendu cella il ne l’as pas pour l’instant ! Donc il faut qu’il se débrouille par ses propres moyens ! Il nous explique que souvent il n’a de quoi faire qu’un seul repas journalier pour les enfants. Les moyens et les grands mangent le soir, les petits quand à eux reçoivent les restes le lendemain matin. Enfin je pense que quand il dit « reste », je suppose que c’est des parts qu’il mets de coté pour eux. Les habits sont des récupérations des villages environnants. Quand les membres de notre équipe m’ont expliqués le vécu de ses enfants mes larmes ont coulées toutes seules. La plupart des enfants récupérés ont été violés par des conducteurs de camion pour quelques francs ! L’un d’eux à échappé a une mort certaine, puisque la seconde femme de son père à voulut l’empoissonner. Quand on voit ce petit bout de 4 ans, il nous vient des envies de meurtre à l’encontre de celle-ci ! Comment peut-on en vouloir à un enfant d’être né d’une partenaire précédente ! Nous avions à notre disposition de dons divers, environ 105000 CFA. Avec l’aide précieuse de Joseph, nous avons acheté le matin même 100 kg de riz, 20 kg de riz parfumé, 1 bidon d’huile, 1 carton de sauce tomate, 1 carton de savon, 100 berlingots d’eau potable, 4 paquets de pain. Il nous restait 2000 CFA que nous avons investi dans 2 bouteilles de cacahuètes. Nous avions 2 taxis remplis pour transporter tous ces trésors pour eux. Quand nous sommes arrivés, c’est le calme et le silence qui nous a frappé de prime abord. Puis comme par magie, 57 enfants sortirent de nul part et venaient s’assoir en silence sur des bancs bien alignés sous la grange. Le directeur nous a accueilli avec quelques mots gentils et les enfants nous ont offerts une sérénade rien que pour nous. Joseph c’est mis au Djambé avec eux.
Ils ont ensuite étalés 2 nattes a terre, nous ont amené une table. Nous avons mis tous nos dons sur cette table et ces nattes. Nous avions collecté des vêtements enfants d’été chez nous, j’ai joins les t-shirt du club de natation qui à fermé ses portes il y a plus de 10 ans, des stylos, du savon, des mouchoirs en papier, du chocolat ainsi que des bonbons ont rejoint les nattes.
Une volontaire allemande Lena, aide en ce moment le directeur dans sa lourde tache. C’est dans la langue de Goethe qu’elle nous souhaita la bienvenue. Pour une fois c’était au tour des autres de ne pas comprendre un mot lollllllllllllll Il faut dire que les togolais parlent tous Mina entre eux, un patois incompréhensible pour nous. Pour une fois nous étions vengés NA !
Après moult remerciements pour ces cadeaux tant attendus et nécessaire, le directeur nous a appris une excellente nouvelle. Les femmes d’un village voisin, ont financées sur leur maigre denier, la construction d’un bâtiment pour filles. Les hommes du même village se chargeant de la construction. C’est une très bonne nouvelle en effet, car cela permettra dans un avenir proche l’obtention d’une subvention nationale pour ces enfants. Le directeur n’est pas sans ressources. Il nous a dit, vouloir en plus un second bâtiment pour les garçons, le bâtiment existant lui servirai alors d’école ! Parce que manque de moyen, il arrive souvent que les orphelins soient renvoyés, leur écolage n’étant pas payé en temps et heure. Si cela se concrétise dans un avenir pas trop lointain, je pense que cet institut pourra vivre par ses propres moyens dorénavant.
Nous visitons donc le chantier et apprenons avec joie qu’une pièce est réservée aux visiteurs éventuels. Donc si ce bâtiment était déjà terminé, Lena pourrai y passer la nuit et ne serai pas obligée de se rendre dans l’hôtel voisin.
C’est un peu bouleversé que nous retournons dans notre hôtel, silencieusement, car la misère ne nécessite pas de nombreuses paroles. C’est là que nous mesurons pleinement l’écart de nos deux mondes.
La soirée s’achève plus gaiement, avec la visite de Germaine et de son mari. C’est la belle-maman de Prisco , médecin togolais ayant bénéficié du programme d’aide d’EVT, exerçant maintenant au sein du SSR de Bourges ! Rdv est pris pour jeudi de la semaine suivante, Germaine tenant absolument à nous inviter à manger avant notre départ pour la France. Il faut dire que Germaine viens régulièrement en dans notre pays depuis que sa fille y est installée, et qu’elle voulait nous rendre les invitations passées.
C’est malgré tout le cœur gros que je m’endors, me repassant en boucle la journée qui vient de se passer.
A demain pour la journée de la femme au Togo et merci de votre visite.
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